vue sur le petit port de Fréjus en France, ville pour le slowtourisme

Slow tourisme dans le Sud : les villes les plus lumineuses à explorer à pied

Moins de transport, plus de temps sur place, une attention accrue à l’environnement, à la marche, au local… Bienvenue dans l’ère du « slow tourisme ». Le Sud de la France, avec ses températures douces et ses heures d’ensoleillement records, s’y prête idéalement. Fréjus, Martigues, Marseille, Aubagne et Salon-de-Provence comptent parmi les villes les plus ensoleillées de France, avec plus de 265 heures d’ensoleillement par mois selon les données relevées par Holidu. Ce sont ces villes là où le soleil vous attend, tout au long de l’année, pour des escapades douces et pleines de reliefs. Suivez le guide, mais doucement !

une femme adepte du slow tourisme dans le sud de la France au coucher du soleil

Fréjus : la mer, la pierre et les pins parasols

À mi-chemin entre Cannes et Saint-Tropez, Fréjus mêle vestiges romains, côte méditerranéenne et forêt domaniale. Le centre ancien, ceinturé de ruelles étroites, révèle une cathédrale paléochrétienne, un cloître en bois sculpté et des façades ocre. L’amphithéâtre romain, toujours debout, sert aujourd’hui de décor à des concerts et projections en plein air.

Pour les marcheurs, le sentier du littoral offre une boucle de découverte entre plages naturelles et calanques confidentielles. À l’intérieur des terres, la base nature François Léotard s’étire sur 135 hectares d’espaces protégés, traversés de pistes cyclables et de chemins sablonneux ombragés de pins. Chaque vendredi, le marché provençal du centre-ville réunit maraîchers bio, artisans locaux et apiculteurs du massif de l’Estérel. L’idéal pour composer un pique-nique de saison à déguster au bord de l’eau.

Martigues : Venise du Sud et havre pour les flâneurs

Martigues est souvent surnommée “la Venise provençale” pour ses canaux qui relient l’étang de Berre à la Méditerranée. Mais derrière cette carte postale se cache une ville pensée pour les piétons, entre ponts de pierre, placettes ombragées et façades pastel. Le quartier de l’Île, cœur historique de la cité, est un labyrinthe de ruelles où les fenêtres débordent de géraniums et les portes s’ouvrent sur des ateliers d’artistes.

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Longez à pied le canal Saint-Sébastien jusqu’au Miroir aux oiseaux, célèbre pour ses reflets en fin de journée. Chaque samedi matin, le marché se tient sur les quais, avec une attention particulière aux producteurs de la Côte Bleue. Les circuits à vélo autour de l’étang permettent de relier plages, villages ostréicoles et jardins partagés sans quitter la nature.

Marseille : cap sur les collines et les criques

Oubliez les clichés de la ville bruyante et embouteillée. Marseille, la plus ensoleillée des grandes villes françaises, se découvre à pied pour peu que l’on sache contourner ses axes routiers. Le Panier, plus vieux quartier de la ville, se gravit au pas : ruelles en escalier, volets bleus, fresques de street art, places confidentielles. Du Vieux-Port à la Bonne Mère, le chemin est physique, mais la vue au sommet balaye toute fatigue.

Plus à l’est, les randonnées vers les calanques de Sormiou, Morgiou ou Callelongue démarrent depuis les quartiers résidentiels. En chemin, on traverse des jardins ouvriers, des oliveraies urbaines et les restanques plantées de thym sauvage. Le dimanche, la balade peut se conclure par un bain suivi d’une soupe au pistou sur la terrasse d’un cabanon. À vélo, la Corniche Kennedy offre un panorama continu sur la mer.

Aubagne : entre céramique, collines et chemins de Marcel Pagnol

À 20 minutes de Marseille, Aubagne respire un autre air. Celui de la Provence intérieure, à la fois douce et abrupte. Le centre-ville, connu pour ses ateliers de santons et de potiers, est un lieu vivant où la marche révèle des places ombragées, des cours d’eau canalisés, et des maisons aux tuiles rondes.

Mais c’est à travers les collines de Marcel Pagnol que la ville prend toute sa dimension. Le sentier des Bellons, balisé depuis la maison natale de l’auteur, mène à pied aux Garlaban, aux barres rocheuses, aux grottes et bastides qui ont nourri son imaginaire. Ces chemins sont entretenus, bien fléchés, et offrent aux randonneurs un point de vue sur toute la vallée de l’Huveaune.

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Salon-de-Provence : bastide, herbes et chemins de traverse

Ville discrète mais lumineuse, Salon-de-Provence est traversée par des canaux et ceinturée de collines. Son centre ancien, dominé par le château de l’Empéri, propose une balade urbaine à travers placettes, arcades et anciennes échoppes reconverties. Ici, pas de tourisme de masse, mais une douceur de vivre palpable.

Le Jardin de Nostradamus, attenant à la maison du célèbre apothicaire, propose une collection botanique axée sur les plantes médicinales et les herbes aromatiques du sud. Un parcours sensoriel adapté au rythme lent. Autour de la ville, les chemins de randonnée relient des domaines agricoles, des moulins à huile, et même un conservatoire de figuiers.

Le Sud, version lente

Choisir le slow tourisme dans ces villes, c’est adopter un autre tempo. C’est s’offrir le luxe de l’ensoleillement non pas pour s’exposer, mais pour observer. Voir comment les habitants vivent dehors, comment les plantes grimpent sur les façades, comment le marché rythme la semaine. C’est aussi une invitation à réduire son impact : privilégier les déplacements doux, découvrir à pied, consommer local, ralentir sans renoncer à l’expérience.

Et c’est surtout une manière de renouer avec un Sud plus quotidien, plus accessible, plus vrai. Celui que l’on explore les pieds dans la poussière et les yeux au niveau des figuiers.

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