décret tertiaire

Rénover un local commercial

Depuis son entrée en vigueur, le décret tertiaire impose de nouvelles obligations aux propriétaires de bâtiments à usage tertiaire. Son objectif est clair : réduire progressivement la consommation d’énergie dans un secteur parmi les plus énergivores en France. Voici ce qu’il faut savoir

C’est quoi le décret tertiaire ?

Ce texte s’inscrit dans une dynamique plus large de transition énergétique. Il concerne directement les propriétaires de locaux commerciaux de plus de 1 000 m², qu’ils soient bailleurs ou exploitants. Une synthèse détaillée des obligations, accompagnée de solutions concrètes pour s’y préparer, est disponible sur le site Hellio.

Un objectif progressif… mais contraignant

Le décret fixe une trajectoire ambitieuse de réduction des consommations d’énergie, structurée en trois étapes : –40 % d’ici 2030, –50 % en 2040, puis –60 % à l’horizon 2050. Ces objectifs peuvent être atteints soit en se basant sur une consommation de référence (entre 2010 et 2019), soit en respectant un seuil absolu défini selon le secteur d’activité.

Concrètement, rénover un local commercial ne peut plus se limiter à des choix esthétiques ou fonctionnels : il est désormais indispensable d’intégrer une stratégie énergétique cohérente et mesurable.

Une déclaration désormais incontournable

L’un des principaux changements apportés par le décret est l’obligation de déclarer chaque année les consommations d’énergie sur la plateforme OPERAT, pilotée par l’ADEME. Cette démarche incombe aux propriétaires ou aux occupants des bâtiments concernés.

Cela suppose une rigueur accrue dans la collecte, le suivi et l’analyse des données énergétiques. Un audit énergétique préalable est souvent nécessaire pour identifier les points faibles du bâtiment et hiérarchiser les actions à mener.

Quels travaux privilégier ?

Pour se conformer aux exigences du décret, les travaux de rénovation doivent viser à renforcer la performance énergétique du bâtiment. Plusieurs leviers sont à considérer :

  • Isolation thermique (murs, toitures, vitrages)
  • Remplacement des équipements CVC (chauffage, ventilation, climatisation)
  • Mise en place de systèmes de régulation intelligents
  • Intégration d’énergies renouvelables lorsque c’est possible
A lire aussi :  La terre de Sommières est-elle un produit miracle contre les punaises de lit ?

Chaque projet étant unique, une étude de faisabilité est indispensable pour adapter les solutions aux spécificités du bâtiment, de l’activité exercée et du budget disponible.

Des aides financières à la clé

Bonne nouvelle : plusieurs dispositifs existent pour soutenir les travaux. Les propriétaires peuvent notamment bénéficier des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), de MaPrimeRénov’ dans certains cas, ou encore d’aides proposées par les collectivités locales.

Ces subventions permettent d’alléger le coût initial des travaux et d’en accélérer la rentabilité grâce aux économies réalisées sur les factures d’énergie.

Quels risques en cas de non-conformité ?

Le décret prévoit un mécanisme de contrôle et de sanction. En cas de manquement (absence de déclaration sur OPERAT ou non-atteinte des objectifs sans justification), une mise en demeure est envoyée. Si la situation n’est pas régularisée, des sanctions peuvent être appliquées, notamment sous la forme d’un “name and shame”.

Mais au-delà des sanctions, les propriétaires qui tardent à engager leur transition énergétique prennent le risque de voir la valeur de leur bien immobilier baisser. Un local mal classé sur le plan énergétique sera moins attractif pour les locataires, plus coûteux à exploiter et plus difficile à valoriser.

Anticiper pour mieux valoriser

Plutôt que de voir le décret tertiaire comme une contrainte, il est judicieux de l’envisager comme une opportunité pour moderniser son parc immobilier. En anticipant les obligations, les propriétaires peuvent valoriser leurs biens, réduire leurs charges et améliorer le confort des occupants.

La rénovation énergétique devient ainsi un véritable levier stratégique dans la gestion des actifs tertiaires. Autant s’y préparer dès maintenant, avec un accompagnement adapté, pour transformer cette obligation en avantage concurrentiel.

 À lire aussi :

A lire aussi :  Une droguerie en ligne pour nettoyer son intérieur

Ces articles devraient vous plaire